Crier Pleurer Penser un monde meilleur

Coup de blues

Le 30/03/2012

Tiens ce soir tu vois, j’ai le blues. De quoi ? Ben j’en sais rien. C’est pas bien le genre de la maison mais là, pas le moral !

Trop de fatigue, de stress ? C’est le mal du siècle. Ce siècle il n’a que 12 ans mais il est pas mal celui ci. Le monde est à feu et à sang  mais on s’habitue à tout. Qui disait « le 21em siècle sera spirituel ou ne sera pas ». C’était Malraux non ? Il avait tort ! Le 21em siècle sera sanguinaire et sans doute le dernier. On échappera peut être à la bonbinette de l’Iran, peut-être à celle du Pakistan, peut-être à celle de la Corée, peut-être à celle d’Israël mais on n’échappera pas au réchauffement de la planète. Là ,sans jeu de mot un peu naze, c’est cuit.

On n'en parle plus car il y a des élections un peu partout, il y a des printemps Arabes, il y a Bachar el Assad  alors le réchauffement… Bof !!

Ben tu vois tout ça ca me fait même plus délirer.  Ca m’a tellement mis en boule que maintenant je m’en bats les bouboules avec une patte d’escargot. Tu vois ?

Non! j’ai de la peine pour autre chose que je ne sais pas nommer. Peut-être ce que Desproge appelait la haine ordinaire. Sans doute je deviens un vieux con.

J’ai mal à l’humanité. Et au temps

L’autre con de Ferrat chantait :

« Jour après jour il faut l'admettre

Voir ceux qu'on aime disparaître

C'est ce qui fait vieillir trop tôt »

Ben, force est de constater que plus tu avances dans la vie, plus, quand tu penses à quelqu'un que tu connais, tu pense à son enterrement.

C’est comme ça. Quand j’y pense c’est comme dans les films où tu vois les batailles de l’ancien temps, quand les gugus se donnaient la salve !. Tu vois le premier rang qui tombe, tu vois le second et t’as l’impression que ça vat pas arrêter.

Dans la vie c’est pareil. La camarde, frappe méthodiquement et  par approches successives. Tu vois d’abord tomber le rang des arrières grands parents, puis celui des papy et mamie. Puis tu grandis et ça fait plus mal encore quand s’en vont les tontons, les amis des parents que t’as toujours vu. Et ca cogne encore et encore. Un matin c’est papa maman ou les deux. Là tu fais plus le malin bordel. Le boulet est passé vachement prés… Puis c’est les copains qui commencent à partir. Il y a ceux qui lâchent l’affaire parce que c’est trop dur. Il y a le super pote qui s’en va à cause du Ricard en trop un samedi soir, il y celui qui a pas de chance et qui chope la maladie qui pardonne pas. A chaque fois tu remets le même costard sombre et tu console sa nénette qui est une bonne copine avec qui tu voulais sortir à sa place et ses gosses qui sont un peu les tiens. Tu vides une ou deux bouteilles de gnole histoire de faire passer la pilule. Tu sais la fameuse que t’avais dit que vous boiriez ensemble quand les gosses auront vingt ans !! Et tu passes à autre chose ou en tout cas tu fais comme si.

Puis voilà.

Nous voilà ce soir.

Brel avait raison